A la fois blog de veille pédagogique, institutionnelle, et blog dédié à l'actualité du collège, "Doc ad hoc" se veut avant tout un outil de travail et d'information à destination des enseignants du collège Maurice Constantin-Weyer (Cusset).

mercredi 30 septembre 2015

La Cour des comptes veut réduire le coût du lycée

Le rapport de la Cour des comptes
La Cour des comptes vient de calculer le prix de chaque heure d'enseignement dans chaque type de lycée !

Ce qui ressort de cette analyse : le lycée français coûte plus cher que les lycées des autres pays européens sans apporter des résultats supérieurs.

Les options coûtent plus cher que les enseignements obligatoires : le coût moyen des matières obligatoires s'élève à 504€ , et celui des options à 1030 €. "La différence tient au plus faible nombre d'élèves par enseignant dans les options. [...] La récente réforme du lycée a augmenté encore les coûts. Une étude sur l'académie de Toulouse montre que sur 555 enseignements d'exploration proposés dans 72 lycées, 73 ont moins de 10 élèves et restent pourtant maintenus au nom de la diversité de l'offre éducative."
La Cour montre que cette pléthore d'heures et d'options est liée étroitement au bac. La réforme du lycée s'est accompagnée d'un accroissement du nombre d'épreuves. Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes estime qu'il faut simplifier le bac.

Pour la Cour il faut aussi simplifier l'offre d'enseignement :
- ramener le temps d'instruction au niveau des autres pays
- diminuer le nombre des options
- simplifier le bac.
La Cour demande à définir des tailles optimales d'établissement : environ 800 élèves. Elle souhaite qu'on arrête de donner davantage de moyens aux petits établissements ce qui entrainerait la fermeture de nombreux petits lycées.

Le ministère affirme travailler dans le sens de la réduction des coûts, en revanche ne se pronone pas sur la simplification du bac ou de la réduction du nombre d'heures d'enseignement.


Voicila conclusion du Café pédagigique;
"Cette vision comptable se heurte aux choix politiques d'aménagement du territoire. Elle aboutit aussi à une logique de privatisation de l'offre d'enseignement. Le proviseur "autonome" dans un budget en euros devra faire face à des choix d'un genre nouveau : devra-t-il embaucher un agrégé hors classe ou deux certifiés en début de carrière ? S'il ferme le latin et le portugais, pourra-t-il refaire les toilettes de la cour ? D'un coté, le rapport de la Cour des comptes montre la banalisation d'un discours très libéral sur l'Ecole.

De l'autre il pointe aussi des inégalités. Les options des filières privilégiées ne servent qu'à attribuer des mentions aux bacs généraux alors qu'on manque de moyens pour le primaire. La Cour des comptes a le mérite de poser avec obstination la question du changement du système là où depuis 2012 on a répondu avec des moyens en plus."

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