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vendredi 16 janvier 2015

Les "croyances" entrent à l'école


Michel Lussault, président du conseil supérieur des programmes (CSP) annonce une révision des programmes de l'enseignement moral et civique (EMC), qui prendrait en compte réellement l'existence des croyances des élèves.


Pour lire l'article sur le Café pédagogique c'est ici.


En résumé; voici quelques phrases relevées dans l'interview de Michel Lussault.

"L'école a tendance à renforcer les inégalités sociales. On n'a pas assez approfondi ce que devrait être une école dans une société pluraliste. Les réseaux sociaux, le numérique ont renforcé des attitudes qui peuvent aller jusqu'aux thèses complotistes [...]


"L'école n'est pas assez inclusive. Comme géographe je pense que ce qui est mis en évidence c'est que la manière dont on a pensé améliorer l'école avec des politiques territoriales doit être interrogée. Il faut réinventer un modèle éducatif, y compris pour l'éducation prioritaire."


" Le Conseil supérieur des programmes (CSP) va attendre la fin de la consultation mais à l'évidence on amendera le programme d'enseignement moral et civique en renforçant les questions de la laïcité, du pluralisme. Il doit y avoir dans la culture collective des contenus qui renvoient à la laïcité et à la tolérance."


"Le programme d'enseignement moral et civique (ECM) doit être renforcé par des pratiques. Il doit impliquer les élèves. Les questions de tolérance, d'égalité des sexes ou sociale doivent être abordées à partir de leur vécu. L'école doit se saisir de la question de la croyance. C'est nécessaire pour aborder le complotisme."


"Il faut que l'éducation civique soit plus en prise avec le vécu des élèves."


et le mot de la fin :

"Aujourd'hui il faut inventer une laïcité ouverte, compréhensive, apaisante et offensive. On ne peut plus faire comme si la question de la croyance n'était pas centrale. Il ne s'agit pas de proposer un enseignement des religions mais que dans les programmes scolaires la question de la croyance soit abordée frontalement. [...]. Mais [la laïcité] s'ouvre au fait qu'elle doit accepter que la question de la croyance se pose pour nos élèves. Il faut tenir sur cette corde raide."

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